Éditorial du capitaine

Hé oui, un an déjà que l’on vit sur Marie Galante. Que le temps passe vite malgré qu’il nous semble que nous soyons partis seulement le mois passé. Ce qui retient mon attention le plus souvent c’est notre position en degrés. Nous sommes présentement au sud du 18ème parallèle et Montréal se trouve au 45è, donc 27 degrés de différence multiplié par 60 milles nautiques, et ce, sans compter la longitude. Je vous simplifie les calculs, nous avons parcouru environ 2,500 milles nautiques. Découvrir tous ces nouveaux pays et cultures différentes, d’être au soleil et à la chaleur, voir des couchers de soleil à en couper le souffle et se coucher avec un ciel chargé d’étoiles si nombreuses, incalculable. Que demander de mieux.

Une question nous est posée très souvent : « Quel est l’endroit que vous avez le plus aimé ? ». Pour l’instant, je n’ai pas de réponses précise car que se soit : l’Intra-costal, Bahamas, République Dominicaine, Puerto-Rico, Îles Vierges Américaines, Espagnoles, Britanniques et maintenant Saint-Martin. Chaque arrêt nous a fait découvrir quelque chose de nouveau, chacune des îles ou villes visitées avait son charme particulier, ses coutumes, ses paysages, les gens qui y vivent. C’est sur qu’il y a quelques endroits qui nous ont un peu plus marqués mais pas assez encore pour dire que nous y resterions de pieds fermes, de toute manière, il nous reste encore beaucoup d’endroits à découvrir et de là, peut-être, je pourrais répondre à cette question.

Autres questions aussi : « Comment la vie à bord se passe-t-elle, pas tanné ! Mangez-vous bien ? Que faites-vous dans la journée ? etc, etc... » Hé bien, premièrement nous sommes encore ensemble Lucie et moi, et nous couchons encore ensemble. Non, non, malgré l’espace restreint, mais quand même acceptable, c’est une question d’adaptation qui a été simple pour nous deux. Nourriture, que dire de, fondue chinoise, fondue fromage, pâté chinois, pâtes de toute sortes. -En somme, nous mangeons aussi bien que sur terre. Seulement, il faut prévoir à l’avance les menus, surtout pour la viande car nous n’avons pas de congélateur. Ce qu’on fait…comme tous ceux qui sont à la retraite, ils vont bien comprendre. Et pour ceux qui travaillent encore et qui connaissent sûrement un retraité, voilà la réponse. ON A PAS LE TEMPS . Si vous avez la chance de parler à ma fille Karine qui a passé 18 jours avec nous, elle saura vous l’expliquer. Elle a compris que par le temps du lever, déjeuner, faire la vaisselle, faire quelques menus travaux, vérifier la météo, écrire et préparer nos récits, nous sommes déjà rendus au diner. En après-midi, visite, plage, baignade, happy-hour, il est 18 heures. Souper et dodo vers 21 heures. Choses à remarquer et ce depuis notre départ est que notre style de vie a changé complètement. Pu de Charles Bruno, pu de Presse le matin, pu de cellulaire, pu de trafic, etc. Aussi, d’être continuellement à l’extérieur, vent et soleil à longueur de journée font en sorte que dès le coucher du soleil, nous aussi on est fatigués. Mais ça, je crois qu’il faut le vivre pour le comprendre.

Pour ce qui est de la navigation, cela dépend de chaque capitaine. Nous de notre coté, on n’a pas frappé de gros temps ou de très mauvaise condition car, nous avons toujours attendu de bonne fenêtre météo ce qui fait partie de ma façon de naviguer, (sécurité-confort). En fait, je respecte énormément mère nature et l’océan.

Je savais que l’on était pour faire des rencontres de d’autres navigateurs comme nous, mais jamais autant et surtout que les barrières linguistiques ou autres n’existent plus. Tous ces gens vivent la même expérience et nous sommes sur le même diapason. Un autre plaisir est de rencontrer des gens qui ont fait le tour de la terre (Yves Gélinas) ou qui sont partis déjà depuis plus d’une dizaine d’années. Que d’histoires et d’aventures de toute sorte à entendre et cela se fait sans envie ou appréhension.

Ok assez parlé, il faut que j’en garde pour une prochaine fois.

1 commentaire:

rocou a dit...

Bonjour à vous deux,

Bien que l'on ne se connaisse pas(du moins pas encore..), j'ai pris la liberté de consulter de temps à autre le récit de votre voyage, et ce depuis l'automne dernier. Ce petit mot est pour vous remercier du temps que vous devez sûrement consacrer à sa préparation et du plaisir que nous en retirons. Cet éditorial en particulier reflète bien ,je crois, l`état d'esprit de ceux qui partent à la recherche de nouvelles expériences et de nouvelles rencontres tout en sachant garder l'esprit ouvert et surtout de "savoir donner du temps au temps" comme savent si bien le faire les gens du Sud. De notre côté nous nous préparons à descendre également vers le Sud et espérons éventuellement avoir le plaisir de partager un "happy hour". Au plaisir: Roger Couture\ PUREFOLIE