Les autres Grenadines de St-Vincent

Du 18 au 21 Juin 2009

Canouan : Après une petite navigation de deux heures et demi, avec une mer un peu agitée. Ça été un peu plus inconfortable que prévu, mais enfin. On s’est ancré à Charleston Bay, presqu’au milieu d’une flotte de bateaux de la base Moorings. On met notre annexe au quai du Tamarind Hotel. C’est très joli, mais on dirait qu’il n’y a que quelques clients. Par la suite, on monte la côte de cette petite ville et on a une belle vue de notre baie. Le tour de ce petit village s’est fait assez rapidement car il n’y a pas grand-chose de particulier à y faire. Dans l’après-midi, alors que j’étais en train de lire, j’entends crier : Capt’ain, Capt’ain. Je cherche d’où ça vient et soudain, j’aperçois un homme en palmes, masque et tuba qui me dit : “Je suis un pauvre pêcheur sans bateau. Est-ce que vous voulez m’acheter du poisson ou une langouste que j’irai pêcher. ” Malheureusement, c’est non et de plus, il semble que la pêche aux langoustes est interdite depuis le mois de mai. De plus, il faut avouer que depuis le sud de St-Vincent, les boat- boys sont très courtois et non ”mouche à marde“ : un non suffit et ils repartent. En fin de journée, notre attention est attirée par un bateau québécois que nous avions vu à la marina de Pointe-à-Pitre.

Mayreau : Après une heure de voile, on arrive à Saline Bay. Il y a une belle plage et on voit le petit village en haut de la colline. On prend nos chaussures et on monte en ville. Comme c’est l’heure du diner, on voit beaucoup de gens faire la sieste sur leur chaise ou couché sur un banc. On monte plus haut et on a une belle vue des Tobaco Cays de l’autre coté de l’île. Une belle petite église se trouve aussi en haut du village. Pour redescendre, on prend l’autre chemin et on voit de belles petites boutiques colorées. C’est un peu plus animé et la descente est beaucoup moins pénible. On se jette à l’eau dès notre arrivée au bateau. Par après, Joint Decision nous invite à aller manger de la crème glacée sur leur beau troller en soirée. Offre qu’on ne peut absolument pas refuser. Vers la fin de la journée, on commence à voir beaucoup d’activités sur le quai du ferry. Deux voitures et une camionnette attendent. En même temps, on voit descendre du village des gens. C’est comme si toute cette bourgade s’était donné rendez-vous. Et après un bon moment, on se rend compte que c’est l’arrivée du ferry qui a occasionné toute cette agitation. On a passé une belle nuit à cet endroit et les couchers de soleil sont magnifiques.

Tobaco Cays : En se rendant vers les Tobaco Cays, on croise un autre bateau québécois. On s’ancre en face de Baradel, l’un des cinq petits îlots. La vue y est magnifique. Il faut dire aussi que c’est un parc marin national. On est allé faire du snorkeling et on a vu plusieurs tortues qui mangeaient au fond de l’eau et qui remontaient de temps en temps. Elles se laissent quand même approcher assez facilement. En revenant, j’ai croisé trois grosses raies qui se suivaient à la queue leu leu. Quel spectacle. Petite sieste en après-midi. Comme c’est assez rouleur, vers 17 heures, on repart vers Mayreau pour y passer la nuit.

Union : Toujours à voile, très lentement on se dirige vers Chatam Bay. C’est tellement tranquille qu’on décide plutôt de se diriger vers la ville principale à Clifton. De notre ancrage, on voit des petits îlots de sable et le bout de piste de l’aéroport. On y revoit aussi Bonanza et Le Large. L’Anchorage Yacht Club est très plaisant et on peut accéder à Internet. Ce qu’on fera plus tard. On traverse tout ce petit village. Il y a beaucoup de petits magasins et la place centrale est très colorée. Comme c’est une base de charters, il y a beaucoup de vie. Lundi matin, on va faire nos procédures de sortie pour se rendre à Carriacou qui fait partie de Grenada, donc un autre pays.

Mustique : Nous ne sommes pas allés à cette île, car nous la ferons lorsque nous
remonterons vers le Nord.

Bequia

Du 13 au 17 juin 2009

Nous avons quitté l’île de Saint-Lucia très tôt samedi matin et avons fait de la belle voile jusqu’au début de l’île de Saint-Vincent. Après, nous avons eu besoin de l’aide du moteur le long de la côte et retour à la voile entre St-Vincent et Bequia. Nous avons passé outre St-Vincent pour y revenir éventuellement. Nous sommes arrivés vers 16h00 à Port Elizabeth, la ville principale de Bequia. Nous avons mouillé devant la plage de Princess Bay et nous avons retrouvé Bonanza (Roy et Michelle) que nous avions perdu de vue depuis Luperon en République Dominicaine. L’eau ici est très belle et claire et l’endroit est agréable.

Bequia est la première île des Grenadines au sud de St-Vincent et la plus grande des dépendances de St-Vincent quoiqu’elle fasse seulement 18 km². Après avoir fait les douanes dimanche matin, à taux supplémentaire, on a fait un petit tour de reconnaissance de ce petit village pour y revenir car nous avons trouvé un restaurant avec accès Wi-FI. En soirée, nous avons pris l’apéro sur Marie Galante avec Alexian et Bonanza : des équipages de Calgary qui parlent aussi français car ils ont déjà habité Montréal ou Québec.

Lundi, nous avons passé beaucoup de temps au resto pour Internet, car hier, ça ne fonctionnait pas très bien. On a joué au Srabble et devinez quoi???, j’ai encore perdu. Mardi matin, nous avons pris une camionnette-taxi (pick-up avec bancs de chaque coté) et avons fait le tour complet de l’île avec Roy et Michelle. On a commencé notre visite par les ruines d’un fort qui gardait l’entrée de la baie. Il ne reste que quelques canons, dont une couple de fabrication française. On est allé ensuite vers la montagne. Dans ce coin, il y a de très belles maisons et quelques domaines. La vue du haut de la montagne est superbe. Ensuite, nous nous sommes arrêtés à un sanctuaire de tortues. Là aussi, c’était fascinant de voir des tortues de toutes les grandeurs qui nageaient dans différents bassins. Elles n’étaient pas sauvages et dès qu’on s’approchait du bassin, elles venaient nous voir. En pensant peut-être qu’on leur donnerait à manger, comme dans un zoo.

Pour terminer la visite, on s’est rendu à Paget Farm. C’est un petit village de pêcheurs. Ils ont des chaloupes très colorées et on a vu aussi deux baleinières avec leurs harpons, car ils peuvent attraper une baleine de temps en temps. Un dernier mini stop au petit aéroport local et retour en ville en début d’après-midi.

En soirée, Richard et moi avons été invité sur BePoop, un bateau français qui ressemble beaucoup à Marie Galante. Sa sœur aînée quoi. C’est un équipage que nous avons quelquefois croisé sur notre route.

Mercredi, achat de provisions en ville et farniente par la suite. Une courte visite en fin de journée vers la plage et les cavernes en face de nous. Partie de Scrabble lors de notre apéro et c’est la routine du perdant : moi… Jeudi matin, on repart vers l’île suivante en frôlant un endroit qui se nomme Moonhole. Ce sont des habitations construites à travers la roche. Il n’y a pas de vitre aux fenêtres. Assez particulier et il paraît qu’on peut louer ce genre d’hôtel.


Saint Lucia (Sainte Lucie)

Du 8 au 12 juin

Après 5 heures de belle voile, nous arrivons à Rodney Bay à Sainte-Lucie. Nous y avons revu quelques voiliers que nous avions côtoyés à différents moments. Ils se dirigent aussi vers Grenade. Après les procédures douanières, on fait un petit tour des environs. On remarque qu’il y a eu beaucoup de travaux majeurs à cette marina. Elle semble très sécuritaire en cas de cyclone. Au fond, de belles maisons et des condos bordent ce lagon. Il y a aussi un petit centre d’achats où on peut s’approvisionner. Burger King, Kentucky Fried Chicken, Subway et Domino sont présents pour nous rappeler la bouffe nord-américaine. En fin d’après-midi, nos voisins nous crient qu’il y a quelque chose qui se dirige vers nous. C’est une espèce de petite barge flottante qui se promène dans la baie. En deux temps trois mouvements, Richard saute dans son annexe pour la repousser vers la plage. Il est aussitôt aidé par trois autres annexes. Ils réussissent tant bien que mal à l’amener au bout de la plage et à l’attacher à des rochers. C’est cette entraide que nous retrouvons régulièrement parmi les navigateurs.

Mardi matin, on visite le parc national de Pigeon Island où se trouve le Fort Rodney qui surplombe cette baie. On y apprend que l’île est passée des Français aux Britanniques et vice et versa, à travers les guerres et les traités de paix, au moins 14 fois. Ce sont les Anglais qui ont eu le dernier mot, mais cette île est devenue un état indépendant en 1979. C’est très agréable de se promener à travers ces vestiges des années 1600, malgré tout, bien conservés. Les sentiers du parc nous amènent au haut de la colline d’où nous avons un très beau point de vue de la baie. En après-midi, visite de notre premier boat boy qui vend des fruits. Il est sympathique avec sa barque décorée de divers drapeaux et pas insistant du tout.

Mercredi, départ vers Marigot Bay. Très bel endroit, très carte postale et tranquille. On voit aussi Vive la Vie au bout de la marina. Aujourd’hui, ce sera 3 boat boy. Le premier, pour une bouée d’amarrage; le second, très insistant pour vendre ses bananes, qui s’accroche à Marie Galante pendant que nous tournons autour de la baie pour choisir notre point de chute. On lui de revenir plus tard. Le troisième, lui, vend des bijoux et des tortues en pierre qui semblent venir tout droit de la Chine. Richard lui dit que je fais mes propres bijoux et que nous ne pouvons pas en acheter. Le gars des bananes revient et je lui dis que je suis allergique aux bananes. Il insiste et me dit : ‘pourquoi tu m’as dit de revenir plus tard. ‘. Bon, je prendrai deux oranges alors. ‘Paye-moi et je vais aller te chercher des oranges’. Je me suis mise à rire parce que j’étais sûre qu’il ne reviendrait pas. Mais il est revenu en fin de journée avec un sac d’oranges vertes que je lui ai achetées. Et après, il avait besoin de piles. On lui dit que nous n’en avons pas. Et voilà, le deuxième épisode des boat boy. En fin de journée, apéro chez Pierre d’Amzer Zo qui est venu passer quelques jours à Sainte Lucie pour voir un de ses amis. Pizza au resto par la suite et lorsque nous sommes revenus sur Marie Galante, le capitaine de Vive la Vie et son second sont venus prendre une couple de bières.

Jeudi matin, départ vers Soufrière. En fin de compte, on ira s’installer entre les 2 Pitons. Déjà, un boat boy nous avait repéré et nous installe sur une bouée du parc et nous offre ses services pour visiter Soufrière et ses sites populaires. Mais on s’aperçoit très rapidement qu’entre les montagnes nous sommes exposés à des rafales de vent assez fortes. Richard ouvre même l’anémomètre qui indique jusqu’à 35 nœuds de vent. Heureusement le corps mort est solide même s’il y a 190 pieds d’eau sous nous. Ensuite, c’est la parade : vendeurs de fruits, bijoux, calebasses et figurines de bois. On les salue, on les écoute, mais on achète rien, sauf une petite calebasse peinte et travaillée. Ils nous demandent aussi quelques petites choses : soit des biscuits sodas pour manger avec le fromage, soit un peu d’huile pour mélanger au gaz. De plus, Vive la Vie vient nous saluer tout près lorsqu’il passe devant les Pitons. Et c’est assez amusant de voir quelques boat boy essayer de leur vendre leurs produits. À l’apéro, encore une partie de Scrabble perdue pour moi. Une chance qu’on ne joue pas pour de l’argent, sinon je serais dans le rouge. En soirée, une certaine inquiétude s’empare de nous car nous somme le seul voilier dans cette baie et nous ne nous souvenons pas de la dernière fois où cela nous est arrivé. De plus, St-Lucie est un peu reconnu pour les vols de ce qui traîne sur les bateaux. Mais juste avant que le soleil ne se couche, un autre voilier est venu se joindre à nous. Il faut aussi dire que nous sommes en basse saison et qu’il y a beaucoup moins de bateaux qui s’arrêtent.

Tel qu’entendu, vendredi matin à 9h00 pile, notre guide vient nous chercher avec sa chaloupe pour nous amener à la ville de Soufrière. Il nous conseille aussi de faire nos douanes de sortie avant de commencer notre visite. Et, il nous faut aussi se rendre au poste de police à coté pour finaliser nos papiers. C’est assez spécial de voir un prisonnier dans une des cellules. On dirait aussi que la bâtisse tombe en ruines. Maintenant, nous sommes prêts la visite de quelques beaux sites de cette partie de l’île.

Notre premier arrêt sera les Diamond Falls. On marche dans de petits sentiers et une belle chute d’eau douce fraîche nous apparaît. Je ne peux pas résister et je vais m’installer sous la cascade. C’est très rafraichissant. Ensuite ce sera le drive-in volcano : Sulphur Springs. En effet, on peut se rendre tout près de cet endroit très sulfureux et Richard trouve que ça sent énormément les œufs pourris. Ça bouillonne et des jets de vapeurs s’échappent et le spectacle est assez fascinant. Il y a aussi un bain chaud tout près. C’est certain que je vais m’y tremper et Richard me suit par la suite. C’est vrai que l’eau est assez chaude merci. Et par après, on peut aussi aller prendre un bain de boue noire. L’eau qui descend du centre de ce volcan implosé est très foncée. Et, je me suis aussi trempée dans cette eau. Richard, en venant me rejoindre, a perdu pied et s’est retrouvé tout mouillé, ainsi que nos sacs à dos. Heureusement, il a tenu la caméra hors de l’eau.

Par la suite, notre guide nous amène à une autre cascade d’eau, minéralisée cette fois et aussi chaude : Mineral Baths. Là aussi, après une belle marche dans un sentier, on arrive devant cette belle cascade et une petite piscine nous attend. Il paraît que cette eau a des vertus rajeunissantes et dé-stressante. En effet, lorsque nous partons de cet endroit, le guide me dit que j’ai rajeuni de 10 ans. Ouais, ouais…. Mais on sort de là comme après un massage. On se sent très relax. Au retour, petit arrêt dans le centre ville. Il y a une belle petite église à voir et on parcourt quelques rues autour pour voir le style de construction , un peu délabrée et cela nous rappelle étrangement la République Dominicaine : il y a une certaine pauvreté. On a l’air vraiment très touriste dans cette ville, et puis, retour sur Marie Galante après avoir aperçu le bateau qui a servi au film Pirate des Caraïbes.

En après-midi, visite du chic complexe hôtelier Hilton Plantation Jalousie devant lequel nous sommes amarrés. Les abords de la piscine sont très invitants. Il y a peu de personnes sur la petite plage. Les chaises de plage aussi sont très tentantes. Mais enfin… On repart vers notre maison et on surveille s’il n’y aura pas d’autres bateaux qui viendront nous tenir compagnie car nous sommes encore seuls actuellement. Un dernier boat boy vient me vendre une belle papaye. Finalement, nous resterons tout seul pour la nuit. Nous nous préparons pour notre départ vers Bequia demain, dès le lever du soleil.

Grande Anse d’Arlet

Du 5 au 7 juin

En attendant notre départ vers la prochaine île, nous nous baignons car l’eau est très belle et claire. Aussi, j’ai emprunté le kayak de notre ami Pierre. J’en ai profité pour faire le tour de cette baie et la suivante. On a aussi assisté au renflouage d’un voilier qui s’était échoué sur les rochers lors du passage de OMAR. La Société Nationale de Sauvetage l’a sorti de sa fâcheuse position et l’a remorqué au quai dans un premier temps. Il y a passé une journée et continuait de couler. Seules les amarres l’empêchaient de s’enfoncer un peu plus. Ensuite, un plongeur est venu, en utilisant plusieurs gros ballons gonflés pour le maintenir à flot pendant qu’il colmatait les gros trous. Il a du utiliser 3 pompes pour évacuer l’eau de ce bateau. Ensuite, un autre bateau de la SNS est venu le chercher pour l’amener à Fort-de-France. Cela nous a fait une belle scène d’action à regarder. Je suis aussi allée prendre une grande marche jusqu’au bourg des Anses d’Arlet. Et on travaille sur notre blogue aussi.

Visite de la Martinique

Du 2 au 4 juin 2009

Nous avons loué une voiture pour faire le tour de cette belle île. Un peu d’histoire en lien avec nous En 1762, les Anglais conquirent l’île. La France a du, lors du Traité de Paris (1763), sacrifier le Canada, « ces quelques arpents de neige », pour récupérer « l’Île aux Fleurs ». Je crois qu’on peut les comprendre. Mais il est vrai qu’il y a des fleurs partout et souvent, les routes des petits villages en sont bordées. Les routes sont très belles et surtout très sinueuses : de quoi donner un mal de terre à Richard.

Nous avons commencé notre visite en partant de L’Anse Mitan, près des Trois Ilets. Nous nous sommes tout de suite dirigés vers Le Marin pour nous rappeler de beaux souvenirs, lors de notre passage il y a 3 ans. Et c’est un peu à ce moment que notre projet d’aventure a commencé à germer. Nous avons eu une pensée spéciale pour notre équipage du temps: Serge, François, Richard (Ti-Loup), le Doc et sa femme et notre hôtesse Nancy ainsi qu’à tous les autres bateaux présent lors du tournage de l’émission (Partons la mer est belle). Bien entendu, un Mc Donald s’est retrouvé sur notre chemin. Par la suite, nous avons fait le tour de cette immense marina et nous avons reconnu très facilement Vive la Vie qui était amarré au bout du quai. On s’est ensuite orienté vers la côte Atlantique. On s’est arrêté au bout de la presqu’île de la Caravelle dont une grande partie a été classée parc naturel. On a fait une visite des ruines du Château Dubuc qui appartenait à une célèbre et riche famille de planteurs. Il faut ajouter, que pour s’y rendre, le paysage est de toute beauté, d’un côté comme de l’autre de cette presqu’île.

On continue ensuite vers le Nord vers Sainte-Marie pour visiter le Musée du Rhum. On a goûté à ce rhum, mais il n’est pas vraiment à notre goût et on ne s’attarde pas. Il commence à se faire tard et il nous faut trouver un endroit pour dormir. On s’informe, mais il semble y avoir peu de gîte et on ne veut pas retourner sur nos pas. On prend donc la route de la Montagne Pelée. Et en s’informant encore, on a réussi à trouver La Case à Lucie à Le Morne Rouge. C’est une belle découverte avec des hôtes plus que chaleureux. C’est un bel appartement complet avec grande salle de bain. Cette villa est entourée d’un beau jardin de légumes et d’arbres fruitiers. Le propriétaire montre ses moutons !!! à Richard. Sans être complètement convaincu, Richard me demande de venir voir les moutons. Comme il le pensait, ça ressemble plus à des chèvres. Plus tard, Richard lui redemande s’il avait bien compris mouton, et la réponse fut la même. La morale de cette histoire est que, s’il l’a dit, il faut le croire. Et vous, qu’en pensez vous d’après la photo? Une autre chose que Richard a remarqué et non sans rire : la tondeuse électrique du monsieur est de la grosseur d’un jouet d’enfant. Encore là, ça fait la job. Il y a une chose à laquelle nous ne somme pas habitués, c’est la construction des maisons : tout en ciment armé, plafond de 10’ de haut et plancher en céramique partout. Ce qui rend les pièces très écho. Ronfleur et flatulence non recommandés. Plus tard dans la soirée, nos hôtes sont revenus de leur réunion et ont échangé avec Richard, moi je faisais dodo. Le matin venu notre hôte Marie-Nel nous amène un petit déjeuner : café, baguette et croissants avec confiture maison. Elle me donne ensuite un petit pot de piments marinés et aussi quelques-uns frais cueillis du matin. Et c’est le départ pour la Montagne Pelée.

Nous prenons le seul chemin très étroit qui nous mène à 830 mètres d’altitude, à mi-chemin du volcan. La suite doit se faire par un sentier que nous ne ferons pas. La Montagne Pelée, qui en passant, a fait plus d’une éruption dans la même année. La première, en mai 1902, qui a complètement détruit St-Pierre avec 30000 victimes. Seul un prisonnier a survécu. La deuxième, en septembre, qui cette fois passa par Le Morne Rouge et tua au delà de 1,100 personnes mais sans complètement détruire toute la ville. D’autres petits villages furent aussi affectés mais avec moins de morts. Alors, nous voilà au pied de ce monstre et nous voyons des gens qui en font l’escalade car il y a beaucoup de sentiers aménagés pour en faire la visite. Seulement à les observer, on se rend compte que nous ne serions pas en forme pour escalader cette montagne. Mais d’où nous somme les points de vue sont à en couper le souffle.

Par la suite, direction St-Pierre avec son histoire, et, lorsque l’on y pense, malgré tout, relativement récente. On se dirige ensuite vers les Fonds Saint-Denis pour aller voir la Cave sismique et l’observatoire volcanique de la Montagne Pelée.
Et on continue, à la recherche d’une cascade : Le Saut du Gendarme, sur une route étroite, escarpée et surtout très très sinueuse. Nous passons plusieurs petits villages décorés de fleurs et même les bords de la route sont rehaussés de fleurs et de plantes de couleur. On dirait qu’il y a un concours pour celui qui aurait le plus beau décor. Surprise, à peut-être 2 ou 3 km de la chute, la route est fermée à cause d’éboulements causés par de fortes pluies. Bon, demi-tour et on recommence la valse routière mais en sens inverse. Détour quand même assez long qui nous ramène à St-Pierre et Le Morne Rouge, mais hey! on visite. On prend la Route de la Trace à travers les Pitons du Carbet, et enfin, on arrive à cette magnifique cascade qui valait bien ce long détour.

On reprend ensuite la route de la Trace vers Fort-de-France à travers une belle forêt. La banlieue nous offre encore quelques beaux paysages et on traverse la ville à travers un embouteillage qu’on nous a dit incessant, un vrai boulevard Décarie. Il faut aussi dire qu’on est à la recherche d’une jante et d’un pneu car nous avons fait un « blow out » la veille. Lors du retour du véhicule, le locateur très sympathique nous offre deux jours de plus sans frais suite à notre mésaventure.

Donc, le lendemain, nous revoilà partis vers la partie sud, soit Sainte-Anne que nous n’avions pas vu. Nous nous arrêtons à l’usine de rhum de Trois-Rivières (ne pas s’y méprendre, Sainte-Anne et Trois-Rivières en Martinique pas au Québec). Cette fois-ci les routes sont légèrement moins sinueuses et la côte moins montagneuse. Cette partie de l’île est reconnue surtout pour ses plages dont Pointe des Salines. Le petit village de Sainte-Anne nous offre une superbe vue de l’entrée de la Pointe du Marin et du littoral sud de l’île. De plus, un cimetière à flanc de falaise. Au retour, arrêt au Marin pour s’approvisionner et direction Marie Galante vers 16 heures pour s’offrir une bonne baignade (l’eau est à 28 degrés) et naturellement, un petit drink.

Vendredi, même si nous avons encore la voiture aujourd’hui, on ne voit pas trop où aller sans faire de grande distance car Richard ne se sent pas d’attaque à affronter encore toutes ces routes sinueuses. Alors, ce sera café internet pour pouvoir tenir à jour nos déplacements. Il nous faut aussi prendre de l’information météo car Sainte-Lucie est notre prochaine destination. Nous espérons vous avoir donné le goût de la Martinique qui mérite amplement le déplacement, ou du moins, un arrêt de quelques jours.

P.S. J’ai oublié de mentionner qu’il existe un très beau réseau de sentiers pour ceux qui aiment les randonnées en montagne.