Visite de la Martinique

Du 2 au 4 juin 2009

Nous avons loué une voiture pour faire le tour de cette belle île. Un peu d’histoire en lien avec nous En 1762, les Anglais conquirent l’île. La France a du, lors du Traité de Paris (1763), sacrifier le Canada, « ces quelques arpents de neige », pour récupérer « l’Île aux Fleurs ». Je crois qu’on peut les comprendre. Mais il est vrai qu’il y a des fleurs partout et souvent, les routes des petits villages en sont bordées. Les routes sont très belles et surtout très sinueuses : de quoi donner un mal de terre à Richard.

Nous avons commencé notre visite en partant de L’Anse Mitan, près des Trois Ilets. Nous nous sommes tout de suite dirigés vers Le Marin pour nous rappeler de beaux souvenirs, lors de notre passage il y a 3 ans. Et c’est un peu à ce moment que notre projet d’aventure a commencé à germer. Nous avons eu une pensée spéciale pour notre équipage du temps: Serge, François, Richard (Ti-Loup), le Doc et sa femme et notre hôtesse Nancy ainsi qu’à tous les autres bateaux présent lors du tournage de l’émission (Partons la mer est belle). Bien entendu, un Mc Donald s’est retrouvé sur notre chemin. Par la suite, nous avons fait le tour de cette immense marina et nous avons reconnu très facilement Vive la Vie qui était amarré au bout du quai. On s’est ensuite orienté vers la côte Atlantique. On s’est arrêté au bout de la presqu’île de la Caravelle dont une grande partie a été classée parc naturel. On a fait une visite des ruines du Château Dubuc qui appartenait à une célèbre et riche famille de planteurs. Il faut ajouter, que pour s’y rendre, le paysage est de toute beauté, d’un côté comme de l’autre de cette presqu’île.

On continue ensuite vers le Nord vers Sainte-Marie pour visiter le Musée du Rhum. On a goûté à ce rhum, mais il n’est pas vraiment à notre goût et on ne s’attarde pas. Il commence à se faire tard et il nous faut trouver un endroit pour dormir. On s’informe, mais il semble y avoir peu de gîte et on ne veut pas retourner sur nos pas. On prend donc la route de la Montagne Pelée. Et en s’informant encore, on a réussi à trouver La Case à Lucie à Le Morne Rouge. C’est une belle découverte avec des hôtes plus que chaleureux. C’est un bel appartement complet avec grande salle de bain. Cette villa est entourée d’un beau jardin de légumes et d’arbres fruitiers. Le propriétaire montre ses moutons !!! à Richard. Sans être complètement convaincu, Richard me demande de venir voir les moutons. Comme il le pensait, ça ressemble plus à des chèvres. Plus tard, Richard lui redemande s’il avait bien compris mouton, et la réponse fut la même. La morale de cette histoire est que, s’il l’a dit, il faut le croire. Et vous, qu’en pensez vous d’après la photo? Une autre chose que Richard a remarqué et non sans rire : la tondeuse électrique du monsieur est de la grosseur d’un jouet d’enfant. Encore là, ça fait la job. Il y a une chose à laquelle nous ne somme pas habitués, c’est la construction des maisons : tout en ciment armé, plafond de 10’ de haut et plancher en céramique partout. Ce qui rend les pièces très écho. Ronfleur et flatulence non recommandés. Plus tard dans la soirée, nos hôtes sont revenus de leur réunion et ont échangé avec Richard, moi je faisais dodo. Le matin venu notre hôte Marie-Nel nous amène un petit déjeuner : café, baguette et croissants avec confiture maison. Elle me donne ensuite un petit pot de piments marinés et aussi quelques-uns frais cueillis du matin. Et c’est le départ pour la Montagne Pelée.

Nous prenons le seul chemin très étroit qui nous mène à 830 mètres d’altitude, à mi-chemin du volcan. La suite doit se faire par un sentier que nous ne ferons pas. La Montagne Pelée, qui en passant, a fait plus d’une éruption dans la même année. La première, en mai 1902, qui a complètement détruit St-Pierre avec 30000 victimes. Seul un prisonnier a survécu. La deuxième, en septembre, qui cette fois passa par Le Morne Rouge et tua au delà de 1,100 personnes mais sans complètement détruire toute la ville. D’autres petits villages furent aussi affectés mais avec moins de morts. Alors, nous voilà au pied de ce monstre et nous voyons des gens qui en font l’escalade car il y a beaucoup de sentiers aménagés pour en faire la visite. Seulement à les observer, on se rend compte que nous ne serions pas en forme pour escalader cette montagne. Mais d’où nous somme les points de vue sont à en couper le souffle.

Par la suite, direction St-Pierre avec son histoire, et, lorsque l’on y pense, malgré tout, relativement récente. On se dirige ensuite vers les Fonds Saint-Denis pour aller voir la Cave sismique et l’observatoire volcanique de la Montagne Pelée.
Et on continue, à la recherche d’une cascade : Le Saut du Gendarme, sur une route étroite, escarpée et surtout très très sinueuse. Nous passons plusieurs petits villages décorés de fleurs et même les bords de la route sont rehaussés de fleurs et de plantes de couleur. On dirait qu’il y a un concours pour celui qui aurait le plus beau décor. Surprise, à peut-être 2 ou 3 km de la chute, la route est fermée à cause d’éboulements causés par de fortes pluies. Bon, demi-tour et on recommence la valse routière mais en sens inverse. Détour quand même assez long qui nous ramène à St-Pierre et Le Morne Rouge, mais hey! on visite. On prend la Route de la Trace à travers les Pitons du Carbet, et enfin, on arrive à cette magnifique cascade qui valait bien ce long détour.

On reprend ensuite la route de la Trace vers Fort-de-France à travers une belle forêt. La banlieue nous offre encore quelques beaux paysages et on traverse la ville à travers un embouteillage qu’on nous a dit incessant, un vrai boulevard Décarie. Il faut aussi dire qu’on est à la recherche d’une jante et d’un pneu car nous avons fait un « blow out » la veille. Lors du retour du véhicule, le locateur très sympathique nous offre deux jours de plus sans frais suite à notre mésaventure.

Donc, le lendemain, nous revoilà partis vers la partie sud, soit Sainte-Anne que nous n’avions pas vu. Nous nous arrêtons à l’usine de rhum de Trois-Rivières (ne pas s’y méprendre, Sainte-Anne et Trois-Rivières en Martinique pas au Québec). Cette fois-ci les routes sont légèrement moins sinueuses et la côte moins montagneuse. Cette partie de l’île est reconnue surtout pour ses plages dont Pointe des Salines. Le petit village de Sainte-Anne nous offre une superbe vue de l’entrée de la Pointe du Marin et du littoral sud de l’île. De plus, un cimetière à flanc de falaise. Au retour, arrêt au Marin pour s’approvisionner et direction Marie Galante vers 16 heures pour s’offrir une bonne baignade (l’eau est à 28 degrés) et naturellement, un petit drink.

Vendredi, même si nous avons encore la voiture aujourd’hui, on ne voit pas trop où aller sans faire de grande distance car Richard ne se sent pas d’attaque à affronter encore toutes ces routes sinueuses. Alors, ce sera café internet pour pouvoir tenir à jour nos déplacements. Il nous faut aussi prendre de l’information météo car Sainte-Lucie est notre prochaine destination. Nous espérons vous avoir donné le goût de la Martinique qui mérite amplement le déplacement, ou du moins, un arrêt de quelques jours.

P.S. J’ai oublié de mentionner qu’il existe un très beau réseau de sentiers pour ceux qui aiment les randonnées en montagne.

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