Escapade avec Bleu d'Aquitaine

Juin

On part vers Saint-Martin pour aller convoyer Bleu d’Aquitaine. Un monocoque CNB de 70’ pieds On est arrivé quelques jours avant afin de passer un peu de temps avec Karine. Nous en avons profité pour aller chez Vinissimo, notre ˝SAQ˝ préférée. Pendant notre séjour à la marina, on a pu rencontrer Michelle et Jean-Pierre de Bleu Marie ainsi que Falco, une famille suisse qui était à Grenade et qui retournait vers l’Europe. Malheureusement, la famille a du rebrousser chemin en raison d’une panne. Ne savent pas s’ils auront le temps de faire réparer avant la saison des ouragans qui est déjà commencée.

Vendredi le 10, c’est le départ vers les Bermudes. On fait voile et moteur pour débuter et par la suite seulement de la voile. On fait du 11 nœuds facilement, avec seulement 13 nœuds de vent. Richard n’en revient tout simplement pas. On franchit environ 200 miles nautiques par jour. En plus, la VHF et le Chart plotter nous lâchent. Heureusement nous avons un GPS portatif et le système AIS, donc retour aux cartes papiers en faisant le point aux deux heures. On joue souvent aux dominos et Mireille et moi lisons beaucoup. Richard et Jacques se partagent les quarts de veille. La veille de notre arrivée, on voyait des éclairs au loin, ils nous ont rejoints et le ciel était comme surréaliste. Cela nous a pris 4 jours et demi de Saint-Martin aux Bermudes.

Nous avons pu visiter un peu la ville de St-George et Hamilton, la capitale. Le système de transport est moderne et très bien organisé. Je suis allée voir, avec Mireille, les grottes de Crystal Cave : très impressionnant. Ah oui, j’ai failli oublier : Richard a vu une boutique où l’on vendait des chapeaux Tilleys. Comme il trouvait le sien un peu défraîchi, il l’a échangé sans frais. Je n’en reviens toujours pas à chaque fois. C’est la 4eme fois depuis qu’il l’a acheté.


Et puis, nous repartons un vendredi. Nous rattrapons plusieurs voiliers d’une course entre Bermuda et Newport. Belle navigation, mais beaucoup de vent et de gite. Samedi matin, très tôt, en me retournant sur la banquette du cockpit, j’ai glissé et suis tombée sur mon poignet. J’entends des cracs lorsque je bouge l’avant-bras gauche, heureusement. Mireille me fabrique une attelle avec une bouteille d’un litre et demi qu’elle a coupé et m’installe une échappe avec un paréo coloré. J’ai belle allure, mais il reste quand même encore deux jours de navigation. Heureusement, ce n’est pas trop souffrant quand je ne bouge pas. Je me sens vraiment inutile maintenant.


Enfin, nous arrivons à la marina de Newport vers 16 heures. De plus nous avons le voilier le plus moderne au monde le Falcon Maltese sur notre travers. Dès le lendemain matin, nous nous dirigeons vers l’hôpital. Chanceuse, la salle d’attente est vide et je suis vue presqu’immédiatement. Après la radiographie de l’avant-bras, l’urgentiste communique avec l’orthopédiste de garde et il vient me voir dans l’heure qui suit et me fait installer une vraie attelle et je devrai revoir un orthopédiste dans les 10 jours. J’ai une fracture du cubitus gauche mais pas de l’humérus. Il me demande comment cela s’est produit, parce que c’est rare ce genre de fracture d’un seul os en tombant. Premier total des frais : 819.00$ et il y aura d’autres factures qui suivront à la maison plus tard.

Jacques est un habitué de Newport et nous fait visiter les coins les plus charmants de cette ville remplie d’histoire.

Le lendemain, on visite un peu la ville et par la suite on part vers le chantier où les travaux prévus pour Bleu d’Aquitaine se feront. Richard et Jacques partent avec le voilier tandis que Mireille et moi partons en voiture pour les accueillir au quai. Nous devions repartir vers Grenade à partir de New York, mais les plans viennent de changer.

Pour faciliter le suivi médical et pour les assurances, Jacques et Mireille nous invitent à retourner au Québec avec eux en voiture. Nous décidons de les accompagner. Cependant, nous devrons laisser la voiture à l’aéroport de Burlington et son fils viendra nous chercher en fourgonnette. Un petit arrêt à la marina Willsboro au voilier de son fils et nous repartons vers St-Bernard de Lacolle. Ils nous hébergeront pour la nuit après une visite de leur petit vignoble dont les premières vendanges auront lieu cet automne. Le lendemain, départ pour la marina de Lachine, où un de nos amis Jean Coté nous prête son yacht pour quelques jours. Nous voici replongés dans notre vie antérieure et cela ne nous déplaît pas du tout. Richard est super heureux de pouvoir se payer une bonne poutine de Lafleur (bonheur total). Retour à nos vieux copains et style de vie de la marina.

Richard retourne à Grenade en début juillet et quand à moi, je serai à Ste-Adèle chez ma sœur Huguette pour y passer ma ‘convalescence’ qui se terminera à la mi-août seulement.

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